Les "deux sous de raison" (dernière partie)


Les « deux sous de raison », commentaire de la section « L’Impossible » dans Une saison en enfer
(dernière partie) 


Nous venons d’exposer une difficulté particulière du récit « L’Impossible ». Ou bien nous comprenons que le poète après avoir dit qu’il s’évadait finit par comprendre que cela lui est impossible, qu’il n’a que rêvé sa fuite vers l’Orient. Ou bien nous estimons que l’évasion prend réellement corps, l’impossible accès à l’Éden n’étant qu’un aspect contrariant.
Je vais reprendre l’analyse en fonction de la prose liminaire et d’une répétition du récit « L’Impossible ». Je m’explique.
Dans la prose liminaire, le poète essaie de se souvenir d’un âge d’or qui serait le point de départ chronologique de l’action. Une révolte aurait suivi et le poète, en tout cas, s’est laissé aller à plein d’actes condamnables. Enfin, un moment de bascule est mis en avant qui est très proche de l’instant présent : le refus du « dernier couac » qui a eu lieu « tout dernièrement ». Cet événement provoque un déclic et le poète songe alors à « rechercher la clef du festin ancien », ce qui suppose un rejet de la vie infernale décrite du second au septième alinéa.
L’événement du « dernier couac » n’appartient pas à « L’Impossible ». Il sera question d’une « révolte contre la mort » dans « L’Éclair », mais il faudrait repérer le moment où le poète a risqué sa vie. Dans « Nuit de l’enfer », il est question du « poison » ingurgité. Et notons au passage que Verlaine ayant détenu sur lui une version au brouillon de ce texte qui parle du « dernier couac », c’est la preuve que Rimbaud n’a pas pensé son livre en fonction du drame de Bruxelles. Dans « Alchimie du verbe », la fin du récit évoque un danger de mort également : « Ma santé fut menacée », « J’étais mûr pour le trépas, et par une route de dangers ma faiblesse me menait aux confins du monde et de la Cimmérie, patrie de l’ombre et des tourbillons. » Ceci se prolonge avec l’idée d’un « Bonheur » dévorateur : « Le Bonheur était ma fatalité, mon remords, mon ver » et « Sa dent, douce à la mort, m’avertissait au chant du coq […] ». S’il n’est pas question de commenter les sections précédentes pour l’instant, il n’en reste pas moins que le danger du « dernier couac » est antérieur au récit de « L’Impossible » qui entame plutôt une convalescence. Dans « Matin », nous aurons l’idée d’un poète « sur [s]on lit d’hôpital ». Or, dans la prose liminaire, le « dernier couac » est présenté comme la cause d’une prise de conscience. Et c’est bien de prise de conscience qu’il s’agit dans la première phrase de « L’Impossible », où le motif de la « grande route par tous les temps » ne fait pas qu’écho à la cinquième section de « Mauvais sang » ou à un passage de « Nuit de l’enfer », mais encore à un passage de « Alchimie du verbe » que nous venons de citer : « par une route de dangers ma faiblesse me menait aux confins du monde et de la Cimmérie […] ». La foi en cette faiblesse était une sottise. Dans la phrase : « – Et je m’en aperçois seulement ! » difficile de ne pas voir un lien avec le « Or, tout dernièrement…, j’ai songé… », ne fût-ce qu’à cause du rapprochement des adverbes « seulement » et « dernièrement » qui renvoient au présent le plus récent. N’oublions pas que le sixième alinéa de « L’Impossible » débute par « Hier encore ».
En revanche, une petite péripétie se joue encore sous nos yeux. Dans la prose liminaire, une proposition religieuse est faite au poète pour échapper à la mort : « La charité est cette clef ! ». Cette idée est récusée violemment avec un recours au verbe « prouver » qui implique la raison, si ce n’est que ce rejet est viscéral, immédiat, il paraît plus intuitif que raisonné : « – Cette inspiration prouve que j’ai rêvé ! » Dans « L’Impossible », le poète annonce qu’il s’évade et reconnaît au passage que « la charité [lui] est inconnue ». Il vise pourtant à ce moment-là l’ordre du « festin ancien », et c’est la raison pour laquelle il s’emporte contre la fausseté des « élus ». Á ce moment-là, il ne conteste pas le projet, il critique les choix, mais en constatant que les « élus » sont des égoïstes qui enfoncent les autres dans la damnation. Et c’est à ce moment-là que le poète a une révélation, celle des « deux sous de raison ». Il s’agit en fait de la révélation immédiate : « – Cette inspiration prouve que j’ai rêvé ! » Ce qui fait que nous ne nous en rendons pas nécessairement compte, c’est que dans la prose liminaire la succession logique est respectée. Le poète veut éviter la mort, il regarde en arrière, il songe au festin, il constate que son accès suppose la pratique de la charité, mais nous comprenons que le poète demeure dans le refus de la charité qui a commencé avec le rejet de la « Beauté » morale au second alinéa : il s’aliène une deuxième fois l’ordre divin du « festin », et il prétend à un rejet rationnel « prouve ». Dans « L’Impossible », outre que les éléments sont disséminés, éparpillés, par exemple le « dernier couac » est traité dans « Nuit de l’enfer » et « Alchimie du verbe », le poète concilie les dédains et la prétention pourtant à s’évader, ce qui a l’air de ne renvoyer qu’à la séquence de révolte dans la prose liminaire : « Je me suis armé contre la justice », et « Je me suis enfui. » Pourtant, il s’inscrit bien dans la prise de conscience du « tout dernièrement ». Mais rien de contradictoire. Dans la prose liminaire, puisque la charité est rejetée, nous pouvons considérer que le poète a songé au « festin » sans se préoccuper de se doter d’un cœur bien charitable, avant de réaliser qu’il était dans une impasse. Maintenant, c’est ceci qu’il faut bien suivre. Le poète lance une justification de sa révolte qui implique une critique de la charité en ce monde. C’est là qu’intervient la révélation des « deux sous de raison », mais cette révélation s’inscrit en biais dans le raisonnement et nous dévoile soudain que le poète cherchait à trouver le lieu du festin. Il découvre brutalement la réalité de la géographie : il est en occident et le festin dont il parle est un au-delà métaphysique. Telle est sa révélation, et la suite du texte le montre bien, puisque cette fois le poète devient explicite et déclare qu’il songeait à l’Eden, que, même, il avait cru y retourner, etc. Bref, la révélation que le poète vit dans un occident où la charité n’est que duperie vient avant l’évocation du « festin » et de la « pureté » de « l’Éden ». Mais cela ne change rien à la parenté de deux récits qui s’éclairent mutuellement.
Enfin, j’ai annoncé que j’allais m’appuyer sur une répétition du texte « L’Impossible ». Cette répétition relie le début à la fin du texte, le premier alinéa au quinzième.

[…] – Et je m’en aperçois seulement.
– Mais je m’aperçois que mon esprit dort.

Le poète a compris que son errance sur les routes était sotte, mais son esprit n’est pas éveillé pour autant. D’autres chaînes l’oppressent. Quant à la « minute d’éveil », elle correspond bien évidemment aux « deux sous de raison ». Ce moment de lucidité est important à cerner. Il contient notamment un acte de foi : « Non que je croie la lumière altérée, la forme exténuée, le mouvement égaré… », un acte de foi qui reprend les mots « lumière », « forme » et « mouvement » à une séquence développée au début de « Alchimie du verbe » : « J’inventai la couleur des voyelles », « Je réglai la forme et le mouvement », à la différence près que le poète se présentait alors en substitut divin. Les commentateurs hésitent au sujet de ces catégories : « lumière », « forme », « mouvement », qu’ils associent tantôt à Platon ou Pythagore, tantôt à Aristote, tantôt qu’ils rapprochent d’une citation de Proudhon, qu’en tout cas ils envisagent comme des catégories philosophiques majeures, quitte à dire par contresens qu’elles seraient occidentales, alors que Rimbaud, dans « L’Impossible », les extrait du rejet des « marais occidentaux ». Nous n’allons pas traiter ce sujet dès à présent. En revanche, les « deux sous de raison » sont provoqués par une affirmation qui vaut révélation, au sujet très précisément des « élus » auxquels est réservé le séjour dans « l’Éden » : « Ce ne sont pas des bénisseurs ! » avec ce mot de « bénisseurs » qui bien sûr s’oppose à « enfer », « damnés », « maudit » forcément, etc. La cause de la révélation est finalement l’étude sociologique que le poète a appliquée à la société. Si nous sommes en ce monde pour pratiquer la charité, le système visiblement ne fonctionne pas, est vicié.
Le poète, toutefois, va rapidement s’écrier que ces « deux sous sont finis ! » Nous pouvons retenir donc de ce moment de lucidité qu’il consiste en une prise de conscience que le poète vit dans « l’Occident », malgré une foi en des principes universels sur la lumière, la forme et le mouvement. En revanche, quand le poète s’exclame : « Bon ! voici que mon esprit veut absolument se charger de tous les développements cruels qu’a subis l’esprit depuis la fin de l’Orient… », nous basculons dans le reflux de la raison. L’esprit retourne à ses chaînes, à sa tutelle occidentale. Et cela se confirme dans l’alinéa suivant : « – L’esprit est autorité, il veut que je sois en Occident. Il faudrait le faire taire pour conclure comme je voulais. » L’autorité de l’esprit est celle du sommeil et de la chute, d’un côté, cet « esprit dort » comme il est dit plus loin, de l’autre, il y a jeu de mots sur l’idée de « chute » dans l’étymologie du mot « Occident ».
Ainsi, dans les alinéas suivants, le récit est conditionné par la force de la tutelle occidentale, quand bien même le poète se rebelle, inspiré par le souffle fugace des « deux sous de raison ».
Suite à cette « minute d’éveil » déjà passée, un premier alinéa exprime au passé le regret de la vision qu’il a pu avoir de « l’Orient » :
J’envoyais au diable les palmes des martyrs, les rayons de l’art, l’orgueil des inventeurs, l’ardeur des pillards ; je retournais à l’Orient et à la sagesse première et éternelle. – Il paraît que c’est un rêve de paresse grossière !

Le damné ne manque sans doute pas d’humour : « J’envoyais au diable… », et l’énumération montre bien le contrepoint supérieur de sa révélation personnelle. Les martyrs sont morts soit pour l’au-delà, soit pour une cause, l’art aussi semble viser à un plan métaphysique, les inventeurs se sentent créateurs en ce monde, etc, mais le quatrième terme « l’ardeur des pillards » les enferme dans une vanité, voire les discrédite en les assimilant à des « voleurs » d’une réalité qui leur échappe. Repris par l’esprit, le poète tend à un certain degré de concession : il n’est pas sûr que ce monde qu’il convoite ne soit pas comme on le dit « un rêve de paresse grossière ». Toutefois, la « minute d’éveil » n’a pas révélé l’Orient, mais la réalité de l’immersion dans les « marais occidentaux ». Cela veut dire que ce n’est pas parce que « l’esprit dort », parce que « l’esprit est autorité », parce que l’esprit « veut que [le poète] soi[t] en Occident », que « l’Orient » est une réalité qui justifie le mépris des martyrs, inventeurs et artistes, même si le poète n’en dit rien. Nous sommes dans un entre-deux du raisonnement, et il faut faire très attention à ce que nous pouvons cerner des vérités auxquelles prétend le poète. La seule vérité, c’est le mauvais régime de la vie occidentale. L’Orient demeure dans le champ hypothétique du poète.
Enfin, si le poète prétendait s’évader, il prétendait le faire face à ce monde occidental : « J’ai eu raison de mépriser ces bonshommes […] » et « J’ai eu raison dans tous mes dédains : puisque je m’évade ! » En clair, le sentiment d’évasion n’est pas à rattacher comme nous pourrions le croire à la perspective de « l’Orient », mais à la seule perspective du refus de l’aliénation ambiante. Que l’Orient existe ou non, qu’il soit accessible ou non, cela ne remet pas en cause le sentiment d’une évasion en cours. La vision lucide est un fruit de ce refus de la fausse donne sociale : « Ce sont les seuls élus. Ce ne sont pas des bénisseurs ! » Seul bémol, les forces pour s’évader sont exploitées en fonction d’un mirage, celui d’un « Orient » qui est en fait une figure trompeuse de « l’Éden ». Le mot « rêve » qualifie à deux reprises cette « vision de la pureté » : « un rêve de paresse grossière » selon les gens, mais le poète endosse quelque peu l’idée quand il dit : « Qu’est-ce que c’est pour mon rêve, cette pureté des races antiques ! » Il reconnaît n’envisager qu’un au-delà métaphysique auprès des « gens d’Église » : « – C’est vrai, c’est à l’Éden que je songeais ! » Distinguons enfin la « minute d’éveil » et la « vision de la pureté ». Dans l’avant-dernier alinéa, la « minute d’éveil » a provoqué la « vision de la pureté », ce qui veut bien dire que les deux idées sont distinctes : la « minute d’éveil », c’est la prise de conscience du cadre dans lequel il se débat des « marais occidentaux », « la vision de la pureté », c’est le contrepoint d’un « Éden » qui offre un modèle salvateur. La répétition « pureté » dans l’antépénultième alinéa est à rapprocher significativement de la répétition « L’Évangile » dans « Mauvais sang » :
Le sang païen revient ! L’Esprit est proche, pourquoi Christ ne m’aide-t-il pas, en donnant à mon âme noblesse et liberté. Hélas ! l’Évangile a passé ! l’Évangile ! l’Évangile.
J’attends Dieu avec gourmandise. Je suis de race inférieure de toute éternité.

S’il était bien éveillé toujours à partir de ce moment, nous serions bientôt à la vérité, qui peut-être nous entoure avec ses anges pleurant !... – S’il avait été éveillé jusqu’à ce moment-ci, c’est que je n’aurais pas cédé aux instincts délétères, à une époque immémoriale !.... – S’il avait toujours été bien éveillé, je voguerais en pleine sagesse !....
Ô pureté ! pureté !

Les parallèles sont évidents, puisque la mention « Le sang païen revient » correspond quelque peu à l’idée des « deux sous de raison » qui « sont finis » dans « L’Impossible ». Dans « Mauvais sang », la majuscule à « Esprit » renforce l’idée d’un plan religieux à côté des mentions « Christ », « Évangile » et « Dieu ». L’échec est entériné par la mention « a passé » et la répétition dérisoire, mais aussi par les mauvaises dispositions décrites dans l’alinéa suivant, d’un côté, le fait de considérer que l’appartenance au « mauvais sang » est ontologique, définitoire de l’individu humain qu’est le poète, et d’un autre côté l’attente de Dieu selon non la foi, l’espérance et la charité, mais en fonction d’un des sept péchés capitaux, en l’occurrence la « gourmandise ». L’appartenance à la « race inférieure » suppose une exclusion face précisément aux « faux élus » de « L’Impossible », face aux « faux nègres » de « Mauvais sang ».
Dans « L’Impossible », les termes sont posés différemment. Á moins de plaider l’inattention de l’ouvrier-typographe, il n’y a jamais de majuscule au mot « esprit ». La mention « pureté » ne désigne plus explicitement le cadre du christianisme. En revanche, elle n’en est pas moins hors de portée du poète. Quant à l’éveil de l’esprit, il semble concerner un retour au christianisme, puisqu’il s’agirait d’un éveil spirituel qui atteindrait « la vérité » métaphysique, puisque le poète reconnaît avoir songé à « l’Éden », mais le récit est plus retors. Á côté de l’image sulpicienne des « anges pleurant », le poète joue implicitement avec d’autres plans spirituels : « je voguerais en pleine sagesse ! » Au-delà de l’image du « vogueur » dans « Le Bateau ivre », il faut songer à une transcendance hindoue. Au dix-neuvième siècle, l’étrangeté de la spiritualité en Inde est une vraie révélation pour les européens. Rimbaud joue à l’évidence avec ce code culturel pour montrer que son idée de la spiritualité ne s’enferme pas dans des définitions chrétiennes préétablies, ce qui n’implique bien sûr pas une adhésion particulière à l’hindouisme.
Le poète prend conscience qu’il est impossible de ne pas admettre qu’il est prisonnier des « marais occidentaux ». C’est le monde dans lequel il est confiné pour vivre. La rupture avec la quête de l’orient intervient en toute fin de section avec, d’un côté, la mention « – Par l’esprit on va à Dieu ! » et de l’autre l’exclamation de dépit : « Déchirante infortune ! »
Qu’est-ce que cela veut dire ? Le poète prend conscience que son « esprit » est « autorité » dans la mesure où il ne saurait faire fi de deux choses, d’une part de « tous les développements [qu’il] a subis » et d’autre part de l’immersion dans les « marais occidentaux ». Face à cela, la prétention à un « Orient » réparateur est illusoire. En clair, si dans l’alinéa consacré aux « gens d’Église », l’opposition n’est pas aussi sensible que dans l’alinéa consacré aux philosophes, puisque la concession domine, dans l’ensemble la section délivre une fin de non-recevoir aux échappatoires métaphysiques. Pour ce qui est des « philosophes », le poète raille l’illusion de la solution qu’ils apportent. Les « philosophes » s’imaginent que nous sommes « libre[s] » de nous créer nos propres perspectives d’évasion. Pour le poète, accéder à l’Orient ne revient pas à opérer un choix librement. Le poète considère qu’il doit être question d’un travail pour acquérir plus de savoir, mais sa souffrance c’est que l’humain n’accumule pas les connaissances assez vite, thème qui sera quelque peu le sujet de la section suivante intitulée « L’Éclair ». Le poète envisage donc de continuer le travail et de ne pas laisser dormir son esprit, mais il sait qu’il n’atteindra pas le point ultime auquel il prétend, cela excède la vie d’un homme en quelque sorte.
Reste alors à commenter une dernière formule : « Pas de partis de salut violents ». Rimbaud a adhéré à la Commune, s’est émerveillé des écrits de Jules Vallès, et, réfugié à Londres, il a fréquenté Andrieu et Lissagaray. Rimbaud converse donc avec le groupe minoritaire de communards qui ne voulaient pas d’un « Comité de salut public » et c’est un sujet de vif débat entre les réfugiés communards. Et quand Rimbaud décrit son impuissance face à un « esprit » qui est « autorité », nul doute qu’il fait bien partie de la fraction antiautoritaire des communards. Ce refus en même temps des « partis de salut violents » renvoie à une idée de résilience que le poète n’a pas su pratiquer initialement face à la « Beauté ». Il est question désormais de s’exercer, le poète se rappelle à l’ordre : « Exerce-toi ! » Si tel est le cas, c’est que le poète pratique une autre forme d’évasion, non celle absolue qui se crée un abri complet, mais celle de l’être pris dans l’inconfort de la situation réelle, mais qui sait s’orienter. Et c’est sur ce trait d’esprit que j’arrêterai là ma lecture de « L’Impossible ».

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